George Poinar JR, de l’Université d'État de l’Oregon, aux États-Unis, a baptisé cette espèce qu’il a découverte dans un gisement d’ambre en Birmanie. Il s’agit du plus vieux fossile d’abeille jamais découvert : piégé dans l’ambre pétrifiée, il a environ 100 millions d’années !
L’ambre est une résine sécrétée par des arbres conifères et préserve les spécimens des changements liés au temps. C’est pourquoi les fossiles conservés dans cette résine peuvent être examinés attentivement par les scientifiques, qui peuvent même parfois observer des restes de plumage ou de peau. Et ce, des millions d’années après !
La revue BioOne, où George Poinar Jr s’est exprimé à propos de sa découverte, souligne que le fossile retrouvé possède de nombreux traits primitifs et modernes.
En effet, la Discoscapa apicula partage avec les abeilles modernes des poils plumeux, un lobe pronotal arrondi et des pattes permettant de récolter du pollen !
Mais elle possède aussi de nombreuses caractéristiques propres à son époque : ses alvéoles antennaires sont extrêmement basses et certaines veines de ses ailes correspondent à celles des guêpes apoïdes, qui étaient carnivores !
De plus, les scientifiques qui ont examiné le fossile millénaire ont pu retrouver des grains de pollen sur ses poils. Cela démontre que le Discoscapa apicula possédait la capacité de récolter le produit et venait tout juste de visiter des fleurs avant de se faire piéger dans la résine.
Sur l’abeille se trouvait également des larves de coléoptères, qui pourraient être responsables de la chute de cette dernière. Ce sont des parasites qui sont d’ailleurs toujours présents de nos jours !
Sources : L’article de Sciences et Avenir et la revue BioOne.