LA POLLINISATION DES ABEILLES EST-ELLE PLUS RENTABLE QUE L’USAGE DE PESTICIDES ?

LA POLLINISATION DES ABEILLES EST-ELLE PLUS RENTABLE QUE L’USAGE DE PESTICIDES ?

Selon une récente étude de l’INRA et du CNRS parue le 9 octobre dernier dans la revue britannique « Proceedings of the Royal Society B », il serait plus intéressant économiquement pour les agriculteurs cultivant du colza ou du tournesol, d’arrêter l’usage d’insecticides et herbicides et d’opter pour une pollinisation naturelle de nos amies les abeilles.

En effet, de 2013 à 2016, des scientifiques Français de l’INRA ont étudié plus de 300 parcelles de colza et tournesol, dans les Deux-Sèvres. L’étude qui s’est portée sur les thèmes du rendement, de la présence de pollinisateurs, de l’utilisation de pesticides et des revenus d’agriculteurs, affirme que :

"Les deux stratégies sont tout aussi efficaces. Mais l'étude démontre que du point de vue du revenu, la seule stratégie viable, c'est celle qui repose sur les abeilles". 

Selon cette même étude, l’action des abeilles est plus efficace pour le rendement d’une culture que ces produits « phytosanitaires » et chimiques. Par conséquent, dans le cas où les abeilles seraient très nombreuses, elles pourraient accroitre jusqu’à 40% de plus le rendement de la parcelle, en comparaison avec une agriculture conventionnelle peu respectueuse de l’environnement.

Une agroécologie au service de tous ! 

D’après le biologiste Vincent Brétagnolle du CNRS : 

« Les pesticides coûtent de l'argent et diminuent les colonies d'abeilles. Les abeilles en revanche, c'est un service gratuit. Tout en augmentant les rendements, elles augmentent les marges ».

L’agroécologie c’est une manière pour un agriculteur de développer sa production grâce aux ressources naturelles tout en les préservant. Autrement dit, il s’agit de tirer profit de la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. 

« Utiliser les ressources de la nature pour intensifier la production agricole, c'est tout à fait réaliste. S'il y avait plus d'apiculteurs, de ruches, l'effet sur le colza se ferait sentir ».

Voir le communiqué de presse de l'INRA

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